La Suisse doit reprendre en main sa politique énergétique et climatique

Mon édito pour l’UDC Suisse

Le 9 février dernier, près de 70 % de la population et tous les cantons rejetaient l’initiative populaire des Jeunes Verts « Pour une économie responsable respectant les limites planétaires ». Par le rejet clair et net de cette initiative irresponsable, le peuple suisse a montré son rejet d’une politique climatique dogmatique et extrême qui aurait détruit notre économie et le pouvoir d’achat des Suissesses et des Suisses.

Pourtant, la Suisse reste engagée dans l’Accord de Paris, un traité international qui impose des mesures très contraignantes à notre pays.

L’Accord de Paris est un traité international adopté par 196 pays lors de la COP21, le 12 décembre 2015, soit il y a maintenant près de dix ans. En plus des objectifs légitimes de maintenir une augmentation de la température moyenne en dessous de 2 °C, cet accord impose aux pays toute une série de mesures, telles que des engagements financiers ou encore la transmission d’une feuille de route pour validation. Or, dans le délai imparti aux nations jusqu’au 10 février 2025 pour rendre leur feuille de route, seuls 10 pays sur les 196 ont donné suite à cette obligation. Et parmi les pays ayant respecté ce délai figurent les États-Unis, qui ont décidé de sortir de l’Accord de Paris. Enfin, aucun pays membre de l’Union européenne n’a respecté ce délai et cet accord !

Dans ces circonstances et vu l’absence de collaboration de la quasi-totalité des pays, l’efficacité de ce traité international est grandement affaiblie.

A cela s’ajoute que, dans l’intervalle, plusieurs COP ont eu lieu, notamment la COP28 de Dubaï, lors de laquelle les pays se sont entendus sur de nouveaux consensus. En effet, lors de ce sommet international et pour la première fois, l’accord final mentionne la contribution de l’énergie nucléaire pour lutter contre le changement climatique.

Aujourd’hui, en Suisse, la politique climatique et énergétique a fait l’objet de plusieurs votations populaires. Si les Suisses ont refusé une loi climat extrême en 2021, ils ont accepté un nouveau projet de loi (loi sur le climat et l’innovation) en 2023. Ce texte, accepté en votation populaire, intègre dans la législation fédérale les objectifs en matière de réduction des émissions, tout en prévoyant l’adaptation des mesures et des objectifs dans les années futures. Enfin, les Suisses ont accepté la loi sur l’électricité (Mantelerlass) en 2024, visant à renforcer la production d’électricité en Suisse.

Compte tenu de cet historique et du dernier vote clair du peuple suisse, il y a lieu aujourd’hui, pour les autorités fédérales, de respecter uniquement les décisions populaires et de refuser toute idéologie climatique extrême ou punitive.

Ainsi, et compte tenu de l’absence de coopération de la quasi-totalité des pays dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, la Suisse doit se limiter à une application de l’Accord de Paris conforme à la volonté populaire, soit les votations acceptées en 2023 et 2024.

Enfin, la Suisse doit rapidement reprendre le processus de renouvellement de son parc de centrales nucléaires, conformément au consensus adopté lors de la COP28. Ceux qui, en Suisse, exigent le respect de ces accords internationaux doivent être cohérents et donc soutenir cet objectif de développement du nucléaire comme énergie bas carbone !

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